Notre époque donne-t-elle le goût de rêver ?

Le monde qui nous a vus naître change à une vitesse folle. La hausse rapide des températures à l’échelle planétaire bouleverse les écosystèmes et entraîne la disparition massive de nombreuses espèces animales. Des événements météorologiques extrêmes se succèdent. Un peu partout, les inégalités sociales s’accroissent et, avec la destruction des habitats, des réfugiés en quête d’un monde meilleur sont forcés de quitter leur pays. Le populisme, des groupes extrémistes et des messages haineux se propagent remettant ainsi en question l’existence même des démocraties.

Quel bilan faisons-nous de ce monde en transformation? Est-il possible de rêver à un avenir meilleur? De quoi sera-t-il fait? Devant ces bouleversements rapides, ne reste-t-il que l’indifférence ou voulons-nous nous engager pour changer ce monde? Quelles formes d’engagement faut-il valoriser? Le militantisme, la désobéissance civile, les actions violentes?

Au nom du devoir d’ingérence humanitaire, doit-on remettre en question la souveraineté des États lorsqu’on voit des feux ravager l’Amazonie? Doit-on abandonner l’idéal consumériste de notre société capitaliste quand on sait que ce type de développement n’est pas durable? Doit-on être encouragé par des initiatives comme celle de Greta Thunberg qui grâce aux réseaux sociaux mobilise la jeunesse partout dans le monde au nom de la science ? La multiplication des initiatives locales (dans les quartiers et municipalités) visant à modifier nos comportements permet-elle de croire en une nouvelle forme de démocratie de proximité ?

Les défis que la population mondiale aura à surmonter aujourd’hui et dans le futur doivent-ils être vus comme des opportunités de changements ou comme des sources de désespoir ?