Des huit projets choisis par le Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative pour 2021-2022, trois sont une initiative conjointe du Collège et de l’Université de Montréal ou de l’Université du Québec à Montréal : Rencontres fragiles, Danse optoélectronique et eMUSICORPS.

Le 19 novembre 2020, lors d’un événement virtuel, le Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative (PLAN) a dévoilé les huit (8) projets retenus dans le cadre de son appel de projets 2020, qui s’est échelonné du 11 juin au 30 septembre dernier. L’annonce des résultats s’est faite en présence de messieurs Olivier Simard (directeur général du Collège Montmorency), Jean-Christian Pleau (vice-recteur à la Vie académique de l’Université du Québec à Montréal), Jean Piché (compositeur, vidéaste, designer de logiciels et professeur titulaire à la faculté de musique de l’Université de Montréal) et de mesdames Sylvianne Binette, (directrice artistique et scénographe chez Duo|B Conception événementielle) et Hela Zahar (directrice du PLAN). Le financement accordé à l’ensemble de ces projets totalise près de 300 000 $.

« Le PLAN est reconnaissant envers le Ministère de l’Enseignement supérieur et son programme de pôles régionaux d’enseignement supérieur puisque sans leur soutien, tous ces projets n’auraient jamais pu voir le jour. Leur contribution est inestimable. Elle permet, non seulement d’enrichir les connaissances des cégeps et universités dans le domaine des arts numériques, mais aussi d’encourager les initiatives innovantes dans le développement de l’économie créative lavalloise », a fait savoir Olivier Simard, directeur général du Collège Montmorency.

« En unissant les expertises dans le cadre de ces projets, il sera aussi possible de développer et de valider de nouvelles pratiques en plus de sensibiliser les étudiants à ce domaine, qui connaît un essor substantiel depuis quelques années », a ajouté Jean-Christian Pleau, vice-recteur à la Vie académique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Louise Béliveau, vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études de l’Université de Montréal, a, quant à elle, mentionné avoir été impressionnée par les projets reçus. « La diversité de leurs porteurs (professeurs, chercheurs, étudiants, artistes, organismes culturels et entreprises lavalloises), la qualité ainsi que la diversité des sujets proposés démontrent bien la volonté réelle de collaboration transdisciplinaire et intersectorielle en arts numériques à Laval », a-t-elle ajouté.

Les membres du jury

Les projets ont été évalués par un jury composé de deux représentants du Comité de gouvernance dans les deux ordres d’enseignement, monsieur Olivier Simard (directeur général du Collège Montmorency), madame Anne-Marie Girard (conseillère principale, Vice-Rectorat aux affaires étudiantes et aux études, de l’Université de Montréal), de trois professeurs de chaque institution membre du PLAN, madame Charlène Gilbert (professeure, dans le programme de DEC Techniques d’intégration multimédia au Collège Montmorency), messieurs Éric Raymond (professeur à l’école des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal) et Jean Piché (professeur à la faculté de musique de l’Université de Montréal), et de deux membres externes, madame Sylvianne Binette (directrice artistique, Duo I Biz, conception événementielle) et monsieur Jean-Ambroise Vesac (professeur en design expérientiel et événementiel, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue).

Les projets retenus

Rappelons que les projets soutenus par le PLAN se déclinent en trois (3) volets : la formation, les projets en arts numériques, l’espace pour les arts numériques.

Parmi tous les projets, un seul a été retenu dans les trois (3) volets de l’appel de projets. Ce projet se nomme Déambulation numérique. Proposé par le Cégep régional de Lanaudière, l’Université du Québec à Montréal et l’entreprise lavalloise Creative Lab, ce projet consiste à réaliser un parcours déambulatoire lumineux magnifiant la nature et les infrastructures des lieux l’accueillant. Il s’inspire par l’esthétique de la bioluminescence.

  • Le volet Formation comprend des activités pédagogiques impliquant les étudiants des deux ordres d’enseignement dans les espaces de Creative Lab à Laval.
  • Le volet Projets en arts numériques comprend les activités liées au développement du projet déambulatoire et sa présentation dans l’espace public. Mettant en lien les étudiants de baccalauréat et de cégep à travers des activités de maillage et d’échange, trois installations numériques se révèlent à ceux qui progressent sur ce chemin mystérieux.
  • Le volet Espace pour les arts numériques vise l’aménagement de l’espace ­studio Creative EXP à Creative Lab
    pour l’accueil des étudiants du cégep et de l’université, lors de la formation, mais également pendant la période de production du projet. Le studio sera dédié spécifiquement à la relève créative en création numérique. L’espace est aménagé pour recevoir des petits groupes d’étudiants venus se former, participer à des ateliers d’idéation, faire du développement technologique et construire des prototypes de projets académiques en utilisant des équipements de pointe difficilement accessibles dans leur établissement d’enseignement.

Les trois (3) autres projets choisis dans le volet Projets en arts numériques sont :

  1.  eMUSICORPS – Immersion numérique dans le corps du musicien par une performance artistique multimodale : Ce projet soumis par le Collège Montmorency et l’Université de Montréal, mettra en synergie l’interprétation musicale, l’intégration multimédia et la biomécanique. Cela se fera dans la continuité des recherches en cours sur le geste pianistique menées conjointement par le Laboratoire de simulation et modélisation du mouvement (S2M) situé au campus de Laval de l’UdeM et la Faculté de musique de l’UdeM. eMUSICORPS étant basé sur les travaux du département de techniques d’intégration multimédia (TIM) du Collège Montmorency, le projet visera aussi à développer des systèmes multisensoriels de création personnalisés et adaptés aux évolutions constantes du domaine technologique. Le tout s’inspire des concepts permettant d’associer la musique au corps du musicien. C’est pourquoi des étudiants en arts numériques et en multimédia rematérialiseront les données captées sous la forme de créations numériques aux niveaux visuel et tactile. La performance qui en découlera sera présentée dans le cadre du festival lavallois LVL UP 2021. Ce projet est une initiative au Collège Montmorency et de l’Université de Montréal. Au Collège, le projet est porté par Thomas Ouellet Fredericks et Guillaume Arsenault, qui sont tous deux professeurs au département de Techniques d’intégration multimédia. Thomas assure également la coordination départementale. 
  2. Rencontres fragiles : Ce projet en technochorégraphie propose la réappropriation innovante de l’œuvre chorégraphique de Martine Époque, le Sacre du Printemps, et l’intégration de projections numériques créées à partir d’un travail de capture de mouvement humain et de traitement de l’image. Une production spectacle multidisciplinaire à la salle André-Mathieu de Laval est prévue. Cette création originale et intergénérationnelle impliquera des professeurs, des chercheurs, des étudiantes et des artistes professionnels sur une scène où Arts vivants et Arts numériques seront interreliés. Ce projet est une initiative du Collège Montmorency et de l’Université du Québec à Montréal. Au Collège, le projet est porté par Sophie Lavigne, qui est chorégraphe, professeure et coordonnatrice du département de danse. 
  3. Ordinaire de nature : Le Collège Lionel-Groulx, l’Université de Montréal et le studio de design et création Boume à Laval sont à l’origine de ce projet qui favorise les interactions interdisciplinaires. Il propose d’analyser le concept Ordinaire de nature et de l’appliquer lors d’une exposition d’art numérique déployée en quatre lieux lavallois spécialement sélectionnés pour leurs différents attributs. Combinant l’environnement, la transition écologique, l’agriculture urbaine, la trame verte et bleue, la ville verte, la foresterie urbaine et les réseaux écologiques, le projet offrira aux étudiants, encadrés par les chercheurs partenaires du projet, une occasion unique de travailler sur le terrain lavallois et d’approfondir leurs connaissances en collaborant sur une problématique réelle. Ils auront également la chance de participer à la conceptualisation et à la réalisation du projet d’œuvre proposé.

Pour le volet de l’Espace pour les arts numériques, deux (2) autres projets se sont illustrés. Il s’agit de :

  1. Danse optoélectronique : L’objectif derrière ce projet, soumis par le Collège Montmorency et l’Université de Montréal, est de collecter les données biomécaniques de danseurs en instaurant un partage d’espace et de savoir-faire entre les étudiants en danse du Collège Montmorency et les kinésiologues experts en simulation numérique du Laboratoire de modélisation et simulation du mouvement (S2M) au campus Laval de l’Université de Montréal. Un atelier final impliquant tous les étudiants-danseurs ayant été modélisé aura lieu au Collège Montmorency, au mois d’avril 2022. À cette occasion, les experts du laboratoire présenteront les conclusions préliminaires de leurs analyses afin d’amener les étudiants finissants à approfondir leur conscientisation quant à l’exécution saine et optimale de leurs gestes.  Au Collège, le projet est porté par Chantal Lamirande, qui est professeure de danse.
  2. Espace transformateur : Chapeauté par le Cégep de Saint-Jérôme, l’Université du Québec à Montréal et des artistes multidisciplinaires lavallois, ce projet a pour but la création d’un espace transformateur pour les enseignants, les étudiants, les chercheurs, les intervenants et les artistes, à partir d’un lieu physique situé à Laval. Le souhait est aussi de valoriser et de donner accès à de nouveaux espaces dans un cadre collaboratif et interdisciplinaire dédiés à la création et à la formation en arts numériques. Les formations aux étudiants en mapping, motion design, immersion, etc. seront offertes dans une perspective interordre (professeurs-chercheurs, praticiens) et pourront prendre diverses formes de façon présentielle et à distance. Les projets sous la forme d’ateliers, visent à permettre aux étudiants de travailler en collectif dans le cadre d’un processus de recherche-création et/ou de recherche-action comprenant une dimension de création. Les huit activités proposées impliquant directement les étudiants des deux ordres d’enseignement s’inscrivent dans le prolongement des objectifs de l’Espace transformateur.

Mise en œuvre des projets

C’est au cours de l’année 2021-2022 que les différents projets prendront vie. Ces initiatives concertées entre les établissements d’enseignement collégial et universitaire et les acteurs du milieu lavallois permettront, sans conteste, de créer de la synergie dans l’offre de formation, de renouveler les pratiques en arts numériques et de favoriser le partage des espaces adaptés aux arts numériques dans les différentes institutions partenaires.

« Toute l’équipe du PLAN est fière de faciliter la création des passerelles entre les programmes de formation (collégial et universitaire) et de renforcer le maillage avec l’écosystème lavallois » a déclaré la directrice du Pôle, Hela Zahar.

Pour voir ou revoir la conférence de presse dévoilant l’identité des projets sélectionnés dans le cadre de l’appel de projets 2020 du Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative, il suffit de visiter la page de l’événement sur le site internet du PLAN.

À propos du Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative

Le Pôle lavallois d’enseignement supérieur en arts numériques et économie créative (PLAN) regroupe le Collège Montmorency, l’Université du Québec à Montréal et l’Université de Montréal et est soutenu par le Ministère de l’Enseignement supérieur. Sa mission est d’assurer une réponse concertée aux défis de la formation et de la recherche engendrés par le développement des arts numériques en enseignement supérieur ainsi que sa contribution à l’économie créative lavalloise.| polelavalartnumerique.com