Un « lieu où on réfléchit » pour notre population étudiante inuite
Le Collège Montmorency offre maintenant à sa population étudiante inuite un espace où ses membres peuvent se retrouver entre deux cours et échanger.
Nommé Isumavik, pour « lieu où on réfléchit », le local offre un espace commun de répit et d’études aux Nunavimmiut qui ont choisi de venir étudier au Collège Montmorency.
Directrice adjointe à la Direction des études, Caroline Lamond explique que le projet était en gestation depuis un certain temps. Si la volonté de trouver un lieu de rassemblement pour cette communauté était claire, il était plus complexe de trouver un lieu approprié dans un collège à court de locaux. Le projet est maintenant devenu réalité et il est facilement accessible par les étudiants puisqu’il est situé à quelques pas de l’agora du Collège.
Cet ajout sera sans doute apprécié par ces étudiantes et ces étudiants, car ils sont de plus en plus nombreux à quitter temporairement le Nunavik pour venir étudier en français au Collège Montmorency, rappelle Mme Lamond. Ils sont en ce moment un peu plus de 10 à y être inscrits et ont, dans la plupart des cas, amorcé leur parcours avec le Tremplin DEC pour ensuite poursuivre dans des programmes comme Orthèses, prothèses et soins orthopédiques, Techniques d’intégration multimédia ou Soins infirmiers. C’est d’ailleurs une étudiante en Techniques d’intégration multimédia, Terasa Annanack, qui a dessiné le logo de l’espace Isumavik (photo du bas).
Tout au long de leur parcours au Collège, les étudiantes et étudiants du Nunavik sont encadrés par du personnel de Kativik Ilisarniliriniq. Amélie Beaulieu, travailleuse sociale pour la commission scolaire Kativik, est heureuse qu’un tel lieu soit offert aux étudiantes et aux étudiants qu’elle côtoie régulièrement. « On espérait depuis longtemps avoir un espace culturellement sécurisant pour eux », affirme-t-elle.
Photo du haut: Lors de la cérémonie d’ouverture du local Isumavik, les personnes présentes ont pu assister et participer à la cérémonie du quliq impliquant la traditionnelle lampe inuite, en compagnie de l’artiste et l’aînée fort respectée des communautés du Nord, Maggie Kiatainaq.