Techniques de muséologie - 570.B0

L’objet le plus inusité sur lequel j’ai travaillé
Le cinématographe des frères Lumière

La plus belle exposition que j’ai visitée
En 1987, l’exposition Léonard de Vinci, ingénieur et architecte au Musée des beaux-arts de Montréal. Il s’est passé quelque chose en moi à ce moment, qui allait se révéler quelques années plus tard.

Mon plus beau souvenir associé à la muséologie
Ma participation à l’installation en réserve et en exposition de l’entièreté des collections du Gardiner Museum à Toronto, à la suite de sa rénovation complète. C’était un de mes premiers contrats et je ne cessais de réaliser à quel point j’étais chanceuse d’exercer ce métier.

L’objet le plus inusité sur lequel j’ai travaillé
J’ai réalisé un support d’exposition pour une pile d’excréments fossilisés de paresseux préhistorique au Musée Royal de l’Ontario!

À mes étudiantes et étudiants, je souhaite transmettre…
La curiosité et la motivation de relever les défis qui s’offrent à eux.

Mon plus beau souvenir associé à la muséologie
Le déménagement de la réserve du Musée de la civilisation vers la nouvelle réserve muséale de la capitale nationale. Plus ou moins 225 000 objets en deux ans!

L’objet le plus inusité sur lequel j’ai travaillé
Une pierre de rein grosse comme un œuf! Elle accompagnait le portrait d’un noble qui s’était fait peindre en la tenant dans sa main. Il était très rare qu’une intervention chirurgicale de cette ampleur soit réalisée (et réussie) à cette époque. L’homme en était donc très fier et a choisi d’immortaliser l’exploit, sans se douter que son portrait finirait dans un musée, de même que ladite pierre conservée toutes ces années par ses descendants dans… un pot de beurre d’arachides!

Mes plus belles rencontres professionnelles
Lors de mes nombreux contrats, j’ai rencontré des professionnels extraordinaires, généreux qui m’ont aidée et soutenue dans mes tout débuts et qui sont, par la suite, devenus des amis. Je travaille encore avec un technicien que j’ai rencontré en 1999. Nous sommes d’ailleurs partis en Espagne ensemble pour le contrat de l’exposition sur les marionnettes québécoises.

Quel type de personne êtes-vous ?
Je suis une collectionneuse nostalgique!

À mes étudiantes et étudiants, je souhaite transmettre…
La passion de la muséologie, la fierté du travail bien fait, la rigueur du moindre détail, mais surtout le bonheur d’exercer un métier enivrant, passionnant et émouvant.

Ma plus grande émotion vécue dans une réserve
Les Dürer de la collection des dessins et estampes du Musée des beaux-arts du Canada, dont j’ai pris soin, et que je pouvais voir de si près, sans passe-partout, sans cadre. Le travail de l’artiste, si lointain et si proche à la fois. Quel privilège!

Dans l’enseignement de la muséologie, je me passionne pour…
Le patrimoine immatériel et les musées de plus en plus ouverts sur le monde et sur leur communauté, grâce, notamment, aux nouvelles technologies.

À mes étudiantes et étudiants, je souhaite transmettre…
L’importance de l’ardeur au travail, la passion et la valeur du patrimoine, la confiance en leur futur.

Ma plus grande émotion vécue dans une exposition
La visite des souterrains de la mine d’amiante King organisée par le Musée minéralogique et minier de Thetford Mines. Descendre à 1000 pieds sous terre, accompagnée de véritables mineurs momentanément devenus guides, pour entrevoir la vie de mes grands-pères, tout en sachant que dans les jours suivants, les pompes s’arrêteraient et que toutes ces galeries se rempliraient rapidement d’eau. Grande émotion associée au fait de me savoir à la croisée de mon histoire personnelle et d’un moment historique. Moment unique comme seuls les musées peuvent parfois nous offrir.

Si vous étiez un objet de musée, quel objet seriez-vous?
Dans toutes les collections, je serais cet objet qui fait sourire.

Ma plus grande émotion vécue dans une réserve
J’ai eu la chance de visiter la réserve du Centre national du costume et de la scène à Moulins, en France. C’était non seulement un rêve de voir une réserve dédiée aux costumes de l’Opéra de Paris et de la Comédie-Française mais la réserve à la fine pointe, logée dans un bâtiment historique, était elle-même une œuvre en soi, et les costumes comme des bijoux bien rangés; j’étais éblouie.

Qu’est-ce qui m’a amenée à faire carrière en muséologie?
La possibilité d’intervenir dans les coulisses des musées et d’avoir un accès physique de proximité aux œuvres et artefacts que j’admire.

Qu’est-ce qui m’a amenée à faire carrière en muséologie?
La polyvalence du métier me parlait, sans parler du privilège de travailler avec des objets qui ont fait l’histoire. Et puis, ça réunissait tellement de mes champs d’intérêts, tout en me permettant de mettre à profit mes connaissances et acquis manuels précédents.

Si j’avais la chance de retourner en arrière et de choisir une institution muséale où réaliser mon stage de fin d’études en TEM, j’irais…
Je me créerais une boucle temporelle pour pouvoir expérimenter le plus d’institutions différentes possible.

Si vous étiez un objet de musée, quel objet seriez-vous?
Une petite bête d’Alfred Pellan; colorée, un peu décalée et résolument attachante.

Mon plus beau souvenir associé à la muséologie
La série d’expositions d’affiches présentées un peu partout à Montréal dans le cadre des 25 ans et demi de Publicité Sauvage.

Ma plus grande émotion vécue dans une exposition
Lors de l’exposition Chihuly de l’artiste américain Dale Chihuly, les couleurs vives et les formes organiques m’ont coupé le souffle.

La plus belle exposition que j’ai visitée
L’exposition L’empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite au Musée des beaux-arts de Montréal.

Si vous étiez un objet de musée, quel objet seriez-vous?
Un gigantesque crâne de tricératops.

Mes plus belles rencontres professionnelles
Mes plus belles rencontres professionnelles se déroulent lors des supervisions de stage. Ce sont les personnes qui travaillent avec les étudiantes et étudiants qui complètent leur stage et avec qui nous échangeons sur la nécessité de la profession. Mais ce sont également toutes ces personnes diplômées qui occupent des emplois dans les musées et auprès des firmes et collectionneurs, tant des emplois de techniciennes et de techniciens que de nouveaux postes liés au travail technique ainsi qu’à la coordination des différentes tâches d’une équipe technique. Ce sont des moments précieux pour les échanges de connaissances, d’astuces, pour comprendre les institutions et leur professionnalisation ainsi que pour constater encore l’importance de la formation en Techniques de muséologie dans l’écosystème muséal.